Ciblage wifi : tout savoir sur cette technologie sans fil !

Un chiffre brut : plus de 90 % des foyers français disposent aujourd’hui d’un accès wifi. Derrière cette présence massive, les idées reçues filent plus vite que le signal lui-même. Non, passer au 5 GHz ne résout pas tout. Non, les vieilles normes n’ont pas toutes disparu. Et non, la dernière box n’exploite pas forcément tout le potentiel du réseau. Pour y voir plus clair, il faut s’aventurer derrière les sigles et les promesses marketing, là où se joue la réalité de nos connexions sans fil.

Le WiFi, une technologie omniprésente dans notre quotidien

Le wifi s’est glissé dans le quotidien, jusqu’à devenir le pilier discret de nos connexions sans fil. À la maison, au bureau ou dans les lieux publics, il relie ordinateurs, smartphones, box internet et objets connectés au réseau, sans un fil à la patte. Cette prouesse s’appuie sur la norme IEEE 802.11, la colonne vertébrale technique des réseaux WLAN. Le terme Wi-Fi, contraction de Wireless Fidelity en clin d’œil à la Hi-Fi, a été inventé par l’agence Interbrand pour la Wi-Fi Alliance, qui délivre depuis un label garantissant l’interopérabilité des équipements, version après version.

Dans les usages, plusieurs acteurs et équipements jouent chacun leur partition :

  • Routeurs et modems orchestrent l’accès à Internet sur l’ensemble de l’habitat.
  • Des répéteurs et points d’accès viennent étendre la couverture là où le signal faiblit, notamment dans les grandes surfaces ou zones à l’écart.
  • Les SSID, personnalisables, permettent d’identifier et de gérer facilement chaque réseau domestique ou professionnel.

En France, l’encadrement du wifi incombe à l’ANFR, et au niveau européen, c’est la CEPT qui harmonise la gestion des fréquences. Les géants de l’Internet français, SFR, Orange, Bouygues, Free, déploient des box toujours plus performantes : Wi-Fi 6 pour la SFR Box 8 ou la Freebox Delta, Wi-Fi 7 pour la Freebox Ultra. Notre territoire figure parmi les mieux équipés, avec un dense réseau de hotspots publics et une adoption massive des objets connectés, aussi bien à la maison que dans les secteurs industriels.

Mais le wifi ne règne pas en maître unique. Il côtoie d’autres technologies sans fil : le Bluetooth pour les accessoires personnels, Zigbee et Z-Wave dans la domotique, NFC et RFID pour l’identification, UWB ou 6LoWPAN au service de l’internet des objets. Cette profusion d’options nourrit à la fois la complémentarité et la concurrence, alors que nos usages deviennent toujours plus gourmands et variés.

Faut-il choisir le 2,4 GHz ou le 5 GHz ? Comprendre les différences de fréquences

La question revient sans cesse : faut-il privilégier le 2,4 GHz ou le 5 GHz pour son wifi ? Ces deux bandes, issues de la bande ISM (Industrial, Scientific and Medical), constituent la base des réseaux domestiques. Chacune possède ses atouts et ses limites, dictés par les lois de la physique et la densité des appareils connectés.

Le 2,4 GHz reste la valeur sûre pour couvrir de grandes distances ou traverser les obstacles. Les murs et cloisons l’arrêtent moins facilement, ce qui fait la différence dans les appartements anciens ou les maisons à plusieurs étages. Mais cette fréquence n’est pas seule sur son terrain : Bluetooth, Zigbee ou encore micro-ondes se partagent l’espace, entraînant parfois des interférences et une saturation du signal, surtout en ville.

À l’inverse, le 5 GHz propose des canaux plus larges, donc des débits supérieurs et moins de congestion. En contrepartie, son signal s’affaiblit plus vite lorsqu’il rencontre un obstacle. Cette bande s’adresse avant tout aux usages qui réclament beaucoup de bande passante, comme le streaming vidéo en ultra-haute définition ou les transferts de fichiers volumineux, dans des environnements peu cloisonnés.

Pour mieux cerner les forces et faiblesses de chaque fréquence :

  • 2,4 GHz : une couverture étendue et une compatibilité large, mais une exposition accrue aux interférences.
  • 5 GHz : des débits élevés et une meilleure stabilité, au prix d’une portée réduite.

La bande 6 GHz fait son apparition avec le Wi-Fi 6E. Elle promet des canaux toujours plus larges, moins saturés, mais reste encore l’apanage des appareils de dernière génération.

Normes WiFi : ce que signifient vraiment les 802.11a/b/g/n/ac/ax

Derrière les codes 802.11a, 802.11b, 802.11g, 802.11n, 802.11ac ou 802.11ax, se cachent les étapes-clés de l’histoire du wifi. Ces normes, publiées par l’IEEE, n’ont cessé de repousser les limites du sans-fil, que ce soit en termes de débit, de portée ou de capacité à gérer plusieurs appareils simultanément.

Tout commence au début des années 2000 : 802.11a offre 54 Mb/s sur 5 GHz, 802.11b plafonne à 11 Mb/s sur 2,4 GHz. Puis arrive 802.11g, qui rend le 54 Mb/s accessible sur 2,4 GHz et généralise le wifi à la maison. Le vrai saut technologique ? Il s’opère avec 802.11n et l’introduction du MIMO, qui permet d’exploiter plusieurs flux simultanés pour dépasser les 300 Mb/s.

La suite, c’est 802.11ac (Wi-Fi 5), puis 802.11ax (Wi-Fi 6). Ces générations multiplient les antennes, optimisent la gestion des canaux, réduisent la latence et s’adaptent à la multiplication des appareils connectés. Aujourd’hui, les box haut de gamme comme la SFR Box 8 ou la Freebox Delta intègrent ces avancées, avec une sécurité renforcée grâce au WPA3 et une compatibilité assurée avec les anciens équipements.

Pour les utilisateurs à la recherche de performances ultimes, la Freebox Ultra ouvre déjà la porte au Wi-Fi 7. Cette nouvelle norme promet des débits inédits et une gestion intelligente des ressources, repoussant encore la frontière du sans-fil.

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Beamforming, débits, portée : avantages et limites des technologies WiFi actuelles

L’arrivée du beamforming a changé la donne pour le wifi. Cette technologie oriente le signal directement vers chaque appareil, au lieu de le diffuser uniformément. Résultat : la connexion gagne en stabilité, les débits restent solides même à plusieurs et le réseau devient moins sensible à la dispersion du signal. Avec le MU-MIMO, plusieurs appareils peuvent dialoguer simultanément avec le routeur, sans devoir patienter leur tour, un vrai gain dès qu’on multiplie les smartphones, tablettes ou objets connectés à la maison.

Les débits, longtemps bridés par les normes et la largeur des canaux, connaissent une envolée. Les box comme la Freebox Ultra ou la SFR Box 8 affichent désormais des vitesses théoriques supérieures au gigabit par seconde. L’OFDMA (orthogonal frequency-division multiple access) affine encore la gestion de la bande passante, en répartissant efficacement les ressources entre chaque utilisateur.

Mais la réalité du terrain ne se laisse pas dompter si facilement. Obstacles physiques, murs épais, cloisons et dalles de béton continuent de limiter la portée du signal. Les interférences, provoquées par d’autres réseaux ou appareils du quotidien, peuvent impacter la qualité de la connexion. Installer des répéteurs ou des points d’accès permet d’améliorer la couverture, même si le débit ne sera jamais parfaitement homogène partout.

Sur le front de la sécurité, les progrès sont notables avec l’adoption grandissante du WPA3. Toutefois, la multiplication des appareils connectés augmente la pression sur le réseau et génère parfois des congestions. Pour y remédier, la gestion dynamique des canaux, le recours à des fréquences moins encombrées ou la prise en charge d’IPv6 ouvrent de nouvelles perspectives. Enfin, la technologie TWT (target wake time) optimise l’autonomie des objets connectés, en adaptant précisément leurs cycles d’activité et de veille.

Demain, le wifi continuera d’évoluer, jonglant entre puissance et adaptabilité, pour répondre à des besoins qui, eux, ne feront que grandir. Reste à savoir jusqu’où le sans-fil saura repousser ses propres limites.