L’impact des deepfakes sur la mémoire

Avec l’avènement des deepfakes, la capacité de manipuler les images et les vidéos est devenue plus actuelle que jamais. Bien qu’ils puissent sembler amusants et innocents, les deepfakes ont pourtant de vraies conséquences à ne pas négliger puisqu’ils ont un pouvoir d’influence, notamment sur la mémoire et l’information. Dans cet article, vous comprendrez pourquoi les deepfakes ont une influence majeure dans notre société.

C’est quoi un deepfake ?

Un deepfake est une vidéo ou des images numériques créée à l’aide d’algorithmes de deep learning. Ces algorithmes sont capables de générer des images ou des vidéos réalistes qui peuvent sembler authentiques. Cela peut inclure la manipulation de la voix, des expressions faciales et des mouvements corporels.

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Le problème avec les deepfakes est que s’ils sont bien faits, ce qu’ils sont de plus en plus avec le progrès rapide de cette technologie, ils peuvent tromper les gens en leur faisant croire qu’ils ont vu ou entendu quelque chose qui ne s’est jamais produit. Par conséquent, les deepfakes ont un impact sur la mémoire en créant de faux souvenirs ou en créant au minimum une confusion.

Par exemple, une personne peut regarder un deepfake d’une célébrité faisant un discours et croire qu’elle était présente lors de cet événement, même si elle ne l’était pas. Cette personne peut ensuite mémoriser cette fausse information.

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L’effet mandela et les deepfakes

L’effet Mandela, également connu sous le nom de « souvenirs collectifs erronés« , fait référence au phénomène selon lequel un grand nombre de personnes se souviennent d’événements ou de détails spécifiques de manière différente de ce qui est factuellement vrai. Il a été constaté que de nombreuses personnes disaient savoir et avoir des souvenirs de la mort de Nelson Mandela dans les années 1980, alors qu’il est décédé en 2013. L’effet Mandela est souvent attribué à des biais de mémoire.

Les deepfakes se distingue de l’effet mandela car sont des manipulations numériques intentionnelles créées pour tromper les gens. Les deux ont toutefois des conséquences sur la modification des souvenirs liés à un événement. En ce sens, il est possible que les deepfakes puissent contribuer à la propagation ou à l’amplification de l’effet Mandela. Lorsque des vidéos ou des images numériques trompeuses sont largement diffusées et partagées, elles peuvent influencer la mémoire collective et contribuer à la formation de faux souvenirs partagés. Cela peut être dû à des mécanismes tels que la répétition et la confirmation sociale, où les individus sont exposés à des informations erronées à plusieurs reprises, ce qui peut renforcer leur croyance en ces souvenirs déformés.

Les deepfakes : un outil de désinformation

En se basant sur les résultats d’une étude d’ExpressVPN, nous comprenons que les deepfakes peuvent donc brouiller la perception de la réalité, d’autant plus face à un public non-averti. Ils peuvent semer le doute quant à l’authenticité des informations données par les médias.

Si la mémoire est tant touchée, c’est que les effets émotionnels et psychologiques des deepfakes suscitent des réactions émotionnelles chez les individus, en particulier s’ils impliquent des personnes connues ou des sujets controversées. Les émotions associées à ces vidéos renforcent le souvenir d’une certain façon, même si ce dernier est faux.

A partir de ces éléments, il est aidé de comprendre que les deepfakes sont un outil puissant et qu’ils peuvent être utilisés à des fins de désinformation. Par effet de contagion ou par biais de confirmation, des discours de propagande peuvent se diffuser très facilement via les réseaux sociaux. Les images étant marquantes et captivantes, les deepfakes ont donc un pouvoir d’influence qu’il ne faut pas négliger, surtout lorsqu’il est question de politique.

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